Maux & Cris

Textes, Poèmes, Livres, Rêves et autres billevesées

Les mots sont des caresses. Les mots sont des armes.

Ce ne sont pas des accessoires, des objets que l’on pose comme cela pour faire joli. Ils portent des mondes de douceur et crachent des tempêtes de glace, le feu qui alanguit et celui qui dévaste. Il est criminel de les utiliser si l’on en ignore la puissance.

Ils doivent nous arracher une partie de nous, sinon à quoi bon, c’est du petit lait. Et moi je voudrais vous écrire du whisky haut de gamme, du vin charnu, tranchant, pas du liquoreux.

L’écriture nous déshabille. Une fois à poil, ce sont des lambeaux de nous qui sont jetés ici ou là arrachés par nos mots. Quand ils vous arrivent, s’il ne se passe rien, c’est raté. Certains vous touchent, d’autres vous blessent. Et vous êtes piégés. Sans l’avoir demandé, sans l’attendre, vous aimez ça. Mais c’est quoi ? Un supplément d’âme ?

Veiller à ne pas parler pour ne rien dire.

Les peintres ont leur palette. Ils la construisent avec le temps, l’expérience. Les couleurs choisies feront un tableau terne ou seront source de lumière.

Comme eux, je dois trouver ce qui fera mouche. Sur ma palette, je mettrai de la sincérité. C’est une couleur gratuite. L’humour, j’en ai en stock, il me faudra le tamiser pour garder le plus fin. L’efficacité est une couleur plus difficile à obtenir. Ce sera mon premier objectif.

Bonne journée mes ami(e)s.

15 réflexions sur “L’emplumé est off line…mais construit sa palette…

  1. Surtout, travaille bien ta palette, Régis.
    Elle est déjà riche, et nous attendons beaucoup des mots qui la constituent. Des mots qui nous cognent et qui nous caressent !
    Bonne journée, Régis.

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    1. Maux&Cris dit :

      Merci pour ton écoute et ton soutien Jean-Louis.
      Bonne journée

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  2. Antoine Jumelle dit :

    Très belle et juste comparaison, j’aime beaucoup.
    Bonne journée à tous.

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    1. Maux&Cris dit :

      Merci Antoine. Bonne journée.

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  3. Photonanie dit :

    J’aime beaucoup les mots et j’aime aussi beaucoup ta comparaison donc j’attends de lire cette palette déjà bien garnie il me semble… Ne laisse pas trop sécher les mots dessus 😉
    http://www.photonanie.com

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    1. Maux&Cris dit :

      Si j’étais poète, je dirais qu’il y aura toujours une larme pour venir garder les mots dans le bon état d’humidité. 😉
      Merci d’être là Photonanie !
      Belle journée.

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    2. Photonanie dit :

      Un petit ajout: j’ai voulu rebondir sur une lecture, colonne de gauche, et me suis retrouvée embarquée plus loin que souhaité… Je voulais juste dire que je suis plongée dans « La nuit » de Minier et que j’ai hâte que le jour vienne. Ce livre est très prenant également mais un chouia moins que Karine Giebel, dans le même genre, que j’apprécie vraiment beaucoup.
      http://www.photonanie.com

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    3. Maux&Cris dit :

      Je ne connais pas Karine Giebel. Pas encore, par ce que, du coup, je vais devoir l’aborder… merci

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  4. Solène Vosse dit :

    Mais tu sais, parfois les mots ont besoin de silence. Le temps sans doute de se refaire une beauté.
    Ah les mots ! Les mots pour venir à bout des mots….En même temps, comme disait ce cher Louis-Ferdinand: il faut se méfier des mots….Et oui, car :  » les mots comptent. Ils construisent, ils détruisent. Les mots restent » dit aussi Douglas Kennedy dans « Quitter le monde »…
    Et donc donc, écrire c’est loin d’être un travail d’amateur. Il faut, je crois être peintre des mots, en effet…. que suis-je, orfèvre des mots, voire même. C’est du travail de précision.
    Et sinon, ce mal de dents ?
    Bonne journée à toi, à très vite. Au plaisir de te lire.

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    1. Maux&Cris dit :

      Les mots, cela marche aussi. Nous avons souvent besoin d’aligner des mots pour en corriger d’autres, gamins trublions échappés à notre surveillance. Genre, excusez-moi de bien vouloir m’excuser ! Nous faisons en sorte qu’aucun ne s’échappe de nous sans notre accord. Malgré nos efforts, il y a toujours un petit malin qui s’enfuit et nous devra plus tard d’en pondre plein d’autres pour corriger, infléchir, nier, repentir… oui les mots sont des balles. Comme au tir, il ne faut pas les lâcher n’importe comment, sous peine de les revenir renforcés, plus nombreux à un moment où cela va nous déranger le plus.
      J’aime beaucoup cette idée que les mots auraient besoin de silence. C’est une histoire de relief. Un mot est perdu au milieu de ses congénères. Mets-le seul, tout nu, sur un fond uni. Il se révèlera. C’est de la peinture, de l’architecture, de la musique. Créer des ambiances. Le lecteur s’y reconnaitra. Créer des ruptures, des décalages, il sera surpris et l’addiction peut commencer.
      Un travail de précision, un engagement total. J’ai passé ma vie à faire de la musique. Sans retour vraiment probant. J’écris depuis peu, deux ou trois ans. J’ai déjà reçu 1000 fois plus de mes lecteurs (bon d’accord, souvent des amis, d’avant ou devenus).
      Tout art n’est-il dans la précision ? De l’idée, du geste, de l’intention…
      Le mal de dents va bien. Mieux que moi. Pas de rendez-vous avant mardi prochain 9h10. Je regarde avec angoisse mon stock de Doliprane fondre jour après jour. Je vais devoir aller braquer ma pharmacienne préférée…
      J’ai deux textes à écrire, l’un sur la violence conjugale, l’autre sur les clients de l’éducation nationale…. Et cette idée de roman qui n’arrive toujours pas…..
      Chère Solène, nos échanges sont un vrai plaisir.
      Bonne journée. À très vite.

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    2. Solène Vosse dit :

      Ô combien ! Je me régale à te lire. C’est rare, tu sais, il me faut bien l’avouer…. Et oui, l’écriture est une musique. Une voix…. Que l’on entend encore après avoir fini de lire.
      Ah, les mots balles, si je connais ! C’est comme les mots crus, ou même encore ceux de gros calibre – même pô peur !
      Allez, à moi, tu peux bien le dire, Régis, tu es amoureux des mots. Un raide dingue de littérature, toi, aussi.

      Mais revenons, sinon à nos moutons, à tes dents. Mardi prochain, ça fait long. Quand même, un dentiste devrait pouvoir recevoir une urgence.
      Quant au Doliprane, il te faut une ordonnance ?
      Il y a peut-être qq chose de plus efficace en cas de grosse douleur. Et peut-être que des anti-inflammatoires s’imposeraient, non ? Voire même des antibios si il y a infection.
      Prends soin de toi, surtout.
      A bientôt.

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    3. Maux&Cris dit :

      Solène, tu m’as percé à jour ! Enfant je passais beaucoup de temps dans le dictionnaire, à découvrir des mots, qui me renvoyaient à d’autres. J’ai beaucoup voyagé avec un dictionnaire et plein de livres comme seule monture. J’ai toujours lu, depuis mes premiers souvenirs sous le drap avec une loupiote. Depuis une pension catho, et oui, où on m’a confisqué un André Malraux. La seule chose que j’ai jamais volé était un livre. Mes amis me maudissaient lors des déménagements. Moi aussi, d’ailleurs. Comme un camé, j’ai besoin d’avoir ma dose d’avance.
      Mais tu connais tout ça…
      Doliprane est délivré sans ordonnance, mais la quantité est limitée. Hélas je prends un traitement qui limite la liste des produits efficaces. J’ai tenté un autre dentiste. Il ne répond même pas.
      Hier soir, je n’avais pas mal. Je me disais chouette, je vais pouvoir dormir dans ma chambre. Dix minutes avant de monter, la douleur est arrivée, toute douce au départ. J’ai bouquiné et au moment d’éteindre, la douceur était remplacée par une sensation beaucoup moins agréable. Et dans cet état, si je pose la tête sur l’oreiller, cela devient très pénible.
      Du coup redescente, marcher pour faire tomber la douleur, m’allonger pour me reposer, marcher pour….
      Ce matin, je ne me sens pas vraiment au top… mais bon, c’est pas grave !
      Ma généraliste est une buse injoignable. Aucune envie d’aller m’entasser en salle d’attente avec des gens capables de me rendre encore plus malade.
      La dernière fois que j’ai eu besoin d’elle, pour une infection urinaire, impossible de lui parler au téléphone, de la voir vite. J’ai appelé mon oncologue à Foch. 5 minutes après j’avais l’ordonnance. La médecine de ville est à l’agonie… la médecine hospitalière est au bout des limites de ses moyens mais reste efficace.
      Aujourd’hui ma dent me fout la paix. Je croise les doigts.
      Toi aussi prends soin de toi.
      A très vite.

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  5. Solène Vosse dit :

    Oups ! Venir a bout des MAUX ( cela va de soi). Merci Regis de bien vouloir corriger 🙏

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  6. Solène Vosse dit :

    Mais tu sais… non tu sais pas: mon phone m’énerve grave. Il change les miens de mots… que DIS-JE ( et non pas « que sais-je » )

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    1. Maux&Cris dit :

      Les smartphone sont munis d’un correcteur disorthographique !

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