Pour une fois je me risque à chroniquer un polar. J’aime bien ce genre dans lequel on trouve autant de nanards que de beaux livres. Le cercle est, à mon goût, dans la seconde catégorie.
Bernard Nimier est un auteur qui, depuis 2011, sort à peu près un livre par an. Presque tous construits autour de Servaz, flic récurrent. Cet opus est le second de la série. On peut le prendre sans avoir lu le premier, les rappels nécessaires sont distillés pour donner au lecteur les éléments nécessaires à la compréhension.
Le livre commence fort, avec le meurtre d’une jeune femme, belle et intelligente. Un meurtre scénarisé qui ne manque pas d’intriguer Servaz, d’autant plus qu’un élément placé dans la scène lui rappelle l’histoire précédente, et le tueur en série qu’il avait coffré, et qui s’est évadé.
A partir de là, les fils du récit sont tirés. On reviendra dans le passé estudiantin de Servaz, l’action se passant dans la ville universitaire imaginaire où il a étudié, croisé des personnages que l’on retrouve dans Le Cercle.

Les personnages sont nombreux, bien dessinés, riches. Le scénario est travaillé. Les rebondissements prenants. Le passé de Servaz va se télescoper avec le présent et un jeu de superposition d’époques va vite devenir troublant pour Servaz. Son passé va lui remonter à la figure et raviver ses blessures, dont on apprendra les causes, et qui nous le rendent si attachant.
Lorsque j’ai commencé le livre, et que j’ai découvert que Servaz avait une fille, partie prenante de l’histoire, j’ai intérieurement pesté, sortant juste d’un livre nordique où le flic avait aussi une fille partie prenante de l’histoire. Mais c’est bien traité, dans les deux cas d’ailleurs.
Je n’ai qu’un reproche à faire, c’est que Bernard Nimier a trop noirci le destin de l’autre belle femme de l’histoire, et d’une manière qui n’est pas des plus naturelles. Mais c’est lui l’auteur, et il fait bien ce qu’il veut de ses personnages après tout. A nous de ne pas nous attacher…
Je ne veux pas vous en dire plus, pour ne rien dévoiler. Ce gros livre (plus de sept cent pages) mérite grandement votre intérêt. J’ai déjà lu d’autres aventures de Servaz et serai personnellement heureux de le retrouver. Vous aussi sans doute.
Merci pour cette chronique. J’apprécie beaucoup « l’honnêteté » de la critique qui donne une idée bien concrète du livre. Abonnée de fraîche date, je vais aller me promener dans les chroniques plus anciennes. Belle lecture ! Danielle
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Merci Danielle. Bonne balade. N’hésitez pas à donner votre avis. Bonne journée !
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Dites-moi ce que vous pensez de ça : https://mauxetcris.com/2017/10/11/chevauche-tes-morts-etends-tes-ailes/
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Bonne journée, Régis.
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Merci toutloperaoupresque ! Bonne journée.
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Bonjour Régis.
J’ai découvert la chronique sur ta page Facebook.
Me voilà tenté par ce polar. J’aime bien de temps en temps.
En tout cas, je note. Merci pour la découverte. Et très belle journée à toi. A bientot pour de nouveaux partages.
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Bonjour mon très cher Régis. Le Polar n’est pas un genre mineur , comme en musique un C#m7b n’est pas moins intéressant qu’un FM7. C’est un genre qui si il est bien écrit se dévore , en fait les « nanards » sont aussi pléthore dans le roman conventionnel devenu un objet commercial . C’est l’auteur qui donne de la qualité au genre , ah si Victor Hugo avait publié dans la série noire. Félicitation pour ton blog il est vraiment bien , et je vais m’y consacrer plus ( c’est pas dur , c’est ma première venue , mais pas la dernière ).
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Bienvenue à bord mon François ! Ne vas pas t’imaginer que je méprise le Polar. J’en lis beaucoup et j’aime ça. En relisant avec ton éclairage, c’est vrai que l’on peut croire que je regarderais le genre de haut comme si je le méprisais. J’ail loupé quelque chose.
Mais bon, on loupe toujours quelque chose, ce qui permet de s’améliorer le coup d’après.
Merci pour tes compliments. Je l’aime bien mon blog, même s’il est inégal. En même temps, il est comme moi…
Passe quand tu veux, tu es le bienvenu !
Mes amitiés mon cher François
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