Lisez et écoutez l’article de Monsieur tout l’opéra (ou presque), je pose mes commentaires sur ces belles musiques de Debussy.
Merci Jean-Louis pour ce très bel article. Les musiques sont absolument adaptées au poème (La Musique) de Baudelaire.
Les images montent toutes seules.
Nuits d’étoiles
Le poème de Théodore de Banville est nostalgique mais pas triste. Il évoque pourtant les amours défunts, ce qui pourrait plomber l’ambiance. Mais non, Debussy, associe à cette nostalgie, une légèreté, une forme de détachement qui rend optimiste.
Voiles
Comment ne pas voir de légers voiles ayant perdues leur humidité onduler, soulevés par la pression de l’air après une pluie récemment éloignée ? Ou aussi un lent et petit flux et reflux d’un bord de lac de montagne. Evidemment, les tâches de couleurs des grand-voiles sont posées plus ou moins loin. Méfiance l’orage pourrait revenir.
Nuages (nocturne)
Le mystère de la nuit est là, quelques nuages au-dessus. Une légère brume estompe les arbres. Un cavalier pourrait fort bien surgir, précédé du seul bruit des pas de son cheval. Notre héroïne, pourtant fort courageuse, frissonne à l’envi. Plus par curiosité que par inquiétude… Mais finalement la musique nous rassure, il ne se passera rien de grave ce soir, si ce n’est l’amour. Mais l’amour, est-ce si grave ?
Cet arbre cassé en deux et les branches qui partent toutes du côté droit pourrait bien nous faire changer d’avis. C’est un peu flippant en final.
Ce qu’a vu le vent d’ouest
Il apporte d’inquiétantes nouvelles de bateaux en perditions au large. L’ouest s’est rempli de forces plutôt incontrôlées et le vent nous les amène avec violence. Les grands ifs n’en peuvent plus de ployer sous le vent de mer. C’est l’annonce d’une belle rincée.
De l’aube à midi
La mer est calme ce matin. Le soleil se lève doucement, accompagné par les oiseaux qui se remettent en action. On entrevoit (ici on entreentendrait plutôt, mais cela n’a pas encore été inventé !) les mélodies qui seront développées plus tard dans l’après-midi. Les fenêtres s’ouvrent les unes après les autres, claquant sur les murs secs. Celui-ci sort sur le perron, café fumant à la main, pour observer et respirer l’atmosphère. Il se retourne et dit « c’est pétole aujourd’hui ». Le bateau restera à quai.
La température monte doucement accompagnée par les bruits humains et animaliers. La journée se prépare, elle va être longue et chargée. Les faunes fourbissent leurs armes, mais ils attendront l’après-midi pour sévir.
Après avoir wagnerisé le poème La musique, de BAUDELAIRE, je vous propose une autre version de ce poème traité à la sauce OuLiPo.
(Rappel du principe, je prends un poème parmi mes préférés, et j’illustre les images évoquées par ce poème par des citations musicales en rapport [pour moi] avec ces images.)
Aujourd’hui donc, en voici une version debussysée.
La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile ;
Cliquez sur Arthur-Benoît Michel-Ange
La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J’escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile ;
Je sens vibrer en moi toutes les passions
D’un vaisseau qui souffre ;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions
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Bravo Régis, il est très bien ton billet ! 😉
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Génial ! Il arrête pas de m’empêcher de bosser notre ami Régis, mais ça vaut le coup. 😊
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😂
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Belle idée!
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Merci de partager, c’est toujours un plaisir de découvrir tes articles.
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🤗
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