Mon amie Solène a publié quelques poèmes de Novembre. J’ai commenté avec l’ancêtre de ce qui suit. La dernière phrase vient du titre de son dernier recueil de poèmes « Le printemps reviendra, il revient toujours »
Cortèges funèbres
J’aime les trompettes des morts
J’exècre les cortèges funèbres
Je pense que j’aimerai le mien
Parce que je ne serai pas derrière
Au milieu des gueules compassées
Vous devrez juste vous souvenir
Que j’aimais le vin, la vie et ses rires
Et l’amour aussi, beaucoup l’amour.
Je n’ai jamais aimé les gueules de cierge
Qui pour fêter le regretté défunt
Lui font la gueule une dernière fois
Impassibles, tristes derrière leur masque
Le mort dans sa boite leur fait un doigt
Perdus dans leur néant ils ne le voient pas
Sinon, quelle rigolade ! A la soirée après
L’enterrement de Maryse, ses enfants, ses amis
Avons ri, bu et fumé toute la nuit. Elle était là
Perchée dans un coin de la pièce, heureuse
De voir notre heureuse tristesse. Nous pensions
À ce qu’elle avait été durant sa vie
Une étoile de vie, d’amour et de joie.
Foutue tristesse, regarde-moi dans
Le blanc des yeux. Ne vois-tu pas l’éclat de rire
Qui va venir te fracasser en deux.
De toute façon, le printemps revient toujours
Poème – Régis Vignon – 2 novembre 2020
En synthèse, je vous propose ce petit haïku qui dit, finalement la même chose en seulement dix-sept syllabes.
Faire vivre un mort
Plus qu’un cortège
Parler fera vivre le
Mort de Novembre
Haïku – Régis Vignon – 5 novembre 2020
Pour finir sur une note plus gaie, connaissez-vous ce contrepet ? A la mue de Novembre, les moules se parent…
Bonne journée les ami(e)s
©️ Texte et photos de Régis Vignon – sauf la tasse de café -> voir la légende
Maux & Cris 
Bon, d’abord je connais ce contrepet (et plein d’autres, je suis amatrice de ce genre d’humour 😉 )
Et je ne trouve pas du tout ton poème triste. Au contraire je le trouve plein de vie, de rires et d’espoir. La mort fait partie de la vie, ce n’est pas pour ça qu’elle nous fait rire mais il faut bien faire avec…le plus tard possible et, si j’ose dire, dans les meilleures conditions. D’ailleurs j’adore les BD’s de Pierre Tombal (tu connais? C’est bon, c’est belge :-D) )
Je pense que cette année, le printemps sera encore plus synonyme de renaissance en tout cas c’est mon vœu le plus cher!
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Bonjour Photonanie,
Tu as tout à fait compris l’esprit de mon poème. Le poids de la tristesse ne fait pas vivre les morts, mais plutôt mourir les vivants. Maryse a réellement existé, la soirée dont je parle aussi. Je sais qu’elle a vécu un peu plus grâce à notre refus de laisser la tristesse nous envahir.
La mort ? Comme toi, le plus tard et surtout dans les meilleurs conditions. J’aimerais que l’on puisse en décider, pour s’éviter de longues périodes d’incapacité où la survie n’a plus de sens pour personnes, à part pour les vautours qui en profitent.
Je ne connaissais pas Pierre Tombal. 32 volumes tout de même, ce n’est pas rien. Vous êtes décidément trop fort en BD, chers voisins.
J’espère comme toi pour le printemps prochain, mais plus le temps passe et plus je crains que l’on ne soit pas encore sortis de cette pandémie de m…. !
Belle journée.
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Nous avons cette chance en Belgique de pouvoir choisir de partir quand lutter n’a plus de sens.
Quant à Pierre Tombal, si tu as l’occasion d’en feuilleter un je te le conseille. Tu verras que même pour parler de la mort nous gardons le sourire, c’est peut-être ça notre force 🙂
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C’est souvent comme cela pour des sujets importants de la vie quotidienne, nos voisins vont plus vite que nous…
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Chouette haïku pour accompagner ton poème, déjà lu chez SOlène.
Comme Photonanie, je te conseille les alboums de Pierre Tombal.
Bonne journée, Régis.
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Je l’ai un peu amélioré, car chez Solène c’était un premier jus sans correction.
Bonne journée.
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En tout cas, tel qu’il est là, il est très bien !
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Merci ! 😉
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Je reviens d’un enterrement, c’était triste, beau, émouvant et joyeux.
J’aime ton poème Régis, c’est juste bon.
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Merci Antoine. Au bout d’un moment, il y a des gens que l’on ne retrouve qu’à ces occasions.
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Bonjour Régis, j’aime beaucoup ton poème, je le trouve « chantant » … merci pour ce beau billet de Novembre que je fais rimer avec « sourire d’ambre « Belle journée à toi 😘🌹
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Il est vrai que Maryse a vraiment existé, et que la scène décrite s’est passée à Saint-Rémy de Provence, là où l’accent « chante » si bien. Est-ce lié ?
Merci pour ton gentil mot Swannaëlle. Belle journée.
😘🌹
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Une belle liaison, oui 🌹🌹🌹
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Heureuse tristesse….je l’aime beaucoup!
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Merci Hobbo ! Bonne journée,
Régis
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Mais oui, mais oui, déjà lu ça qq part 😉
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