Maux & Cris

Voici plusieurs jours que je fais silence. Ces trois jours sans m’exprimer ici me paraissent pourtant si longs que je m’interroge. Je n’ai pas vraiment souhaité me taire, il serait plus juste de dire que je n’avais rien de spécial à raconter et que dans ce cas, comme aurait dit Coluche, on a qu’à fermer sa gueule…

Produire pour produire n’a pas de sens, dans tous les domaines. Les ceusses qui ne peuvent s’empêcher de l’ouvrir, sans avoir rien d’intéressant à dire sont légion et me font désespérer du genre humain. Pas question que je renforce leurs rangs.

La pire et la meilleure des choses regroupées sous un même drapeau, comme tant d’autres, comme le yin et le yang.

Un taiseux ou une taiseuse à ses côtés ne doit pas être une partie de plaisir, mais un bavard ou une bavarde doit être une véritable galère. De l’un, on attendra qu’il dise ce qu’il ressent, qu’il s’exprime et de l’autre, on voudra qu’il cesse cette logorrhée et la ferme enfin. Il ne faut ni trop jouer du silence ni trop le snober.

On pourrait penser que le silence, c’est le vide. Il n’en est rien. Le silence est porteur de tant de choses. Il suffit d’observer le taiseux. Son corps nous parle, les expressions de son visage aussi. Le fameux langage corporel est un livre ouvert pour peu que l’on sache le lire.

Son propre silence n’est pas rien non plus. De ce faux vide naissent des bulles de pensées que l’on peut attraper ou juste observer. Une autre version de « la nature a horreur du vide ». Un peu comme si notre organisme avait besoin de ce silence pour se régénérer.

Nous avons besoin du silence. Le dosage diffère selon la personne. Il faut savoir écouter son appel. Il peut nous éviter la pénible fréquentation des bavards, parasites interdisant notre propre réflexion. Admettons-le.

Il ne s’agit pas de se réfugier au fond d’une grotte pendant des années tel l’ermite. Nous sommes des animaux sociaux et avons tellement besoin des autres. L’ermite n’aime pas les gens, il n’aime que sa pensée.

Silence, je n’en ai pas fini avec toi, tu me reverras…

Aujourd’hui 17 juin, j’ai ma formation moto. 7 heures pendant lesquelles j’espère prendre plein de bonnes informations pour être plus familier avec Liberté, toujours détenue par mon concessionnaire. Libérez Liberté ! Libérez Liberté !

En attendant, mes ami(e)s, je vous souhaite de passer une excellente journée.