Maux & Cris

Textes, Poèmes, Livres, Rêves et autres billevesées

Ce matin, deux news se télescopent pour célébrer la moche tournure que prend notre monde !

1.Le festival Jazz aux écluses met la clé sous la porte !
2.D’immondes graffitis souillent la mémoire de Simone Veil !

Quel rapport ? A priori aucun, la culture et l’antisémitisme n’ont pas grand chose en commun. L’une nous élève, l’autre nous abaisse. L’une crée de la richesse et de l’intelligence, l’autre crée de la haine et du chaos. L’une transcende notre état d’humain, l’autre la nie.
Pourtant c’est lié.

La culture est attaquée, ici c’est une attaque indirecte, la lassitude des bénévoles s’apparentant au mythe de Sisyphe qui pousse éternellement son rocher jusqu’en haut de la montagne. La culture est attaquée, car abandonnée aux mains des bénévoles, alors que cela devrait être un enjeu national. Un état (cela inclut aussi les collectivités locales) qui veut élever son peuple lui donne accès à la culture, encourage et facilite sa consommation. Il ne doit pas abandonner les bénévoles, mais au contraire les aider et leur faciliter la vie. Les bénévoles sont investis d’une mission qui leur fait accomplir des merveilles, mais toute bonne volonté a ses limites. Le désengagement de l’état et des collectivités locales est pernicieux, car silencieux, mais c’est lui qui fait que la limite des bonnes volontés est dépassée.

L’antisémitisme est le fait de gens qui n’ont pas de culture, si ce n’est celle de la haine, encore qu’il faille me prouver que l’on puisse impunément associer deux mots appartenant à des référentiels disjoints irréconciliables. Quelle dose de connerie, de haine faut-il accumuler pour s’en aller insulter la mémoire d’une personne décédée, qui plus est brillante, ayant apporté beaucoup à notre société, respectée de tous, enfin presque… L’absence de culture crée des victimes de la vie, et certaines de ces victimes peuvent devenir des bourreaux que l’on enverra insulter, maltraiter puis tout aussi bien, au bout du processus, tuer.

Ce matin, je suis doublement triste… je pleure toutes ces belles notes qui ne seront jamais jouées, jamais entendues, jamais partagées, ces moments de bonheur et de partage qu’ont parfois les musiciens sur scène et les auditeurs dans la salle. Et je pleure devant ce désastre humain inexcusable que la bêtise engendre, avec son puant cortège d’inhumanités.

En fait c’est cela, la musique unit les cœurs et transcende des individus unitaires, chacun porteur de ses valeurs et de son histoire, en un ensemble d’humains liés par une culture commune.

La culture sauvera l’humain pour peu qu’on daigne lui en donner le loisir.

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