Maux & Cris

Textes, Poèmes, Livres, Rêves et autres billevesées

D’accord, je suis un matheux, en tout cas plus qu’un littéraire. Ma forme de mémoire s’est toujours montrée récalcitrante à ingurgiter des informations non comprises. C’est ainsi que j’ai toujours été minable dans les matières de connaissance brute. À titre d’exemple, et je ne grossis pas le trait, les deux seules dates de notre histoire que j’ai pu enregistrer pendant ma scolarité sont 1515 et 1789.

1515 est une friandise pour un matheux qui y entend une forme de palindrome lorsqu’il est prononcé (quinze cent quinze). Quand à 1789, il se pourrait fort que l’idée d’une révolution m’ait fait tourner la tête… c’est toujours mieux que si elle l’avait fait tomber dans le panier…

Ces trois chiffres ne sont pas des nombres premiers, ils ne forment pas une suite. Si on les additionne, on obtient 23, mais on s’en fout !! Non, ce n’est pas mon âge ! 184 ans, ça va pas non !!! Mais alors quezaco, comme disait mon grand père !

C’est en fait relatif aux médicaments que j’absorbe quotidiennement, à savoir dix gélules ou comprimés de neuf médicaments différents pris à quatre moments de la journée.

7h30 : 1 gellule pour lutter contre le dérèglement de la thyroïde généré par le médicament anti cancer


9h30 : 2 gellules anti cancer, 1 gellule contre les diarrhées, 1 comprimé anti hypertension pour le traitement de fond + une gellule d’un autre anti hypertension si la tension monte de trop  

12h00 : 1 gellule d’un anti remontée acide, 1 gellule contre les diarrhées, 

20h00 : 1 comprimé pour faire baisser l’acide urique, 1 contre les diarrhées, si la tension est trop haute 1 gellule de l’antihypertenseur d’appoint


Avant le traitement anti cancer, je prenais déjà 1 comprimé pour traiter mon hypertension, précieux héritage familiale.

Ce qui est pénible, dans mon cas et je me garderai de généraliser, ce n’est pas le cancer lui-même mais les effets secondaires générés par le médicament salvateur. Je prends donc des médicaments qui en minorent ou empêchent la survenue de ces effets indésirables.

Je m’autorise à lister les effets secondaires que j’ai déjà subi :

  • Fatigue pouvant être légère ou profonde selon le dosage. Le dosage d’attaque me met minable en quelques semaines : faiblesse obligeant par exemple à m’arrêter plusieurs fois dans l’escalier menant à l’étage pour reprendre mon souffle. Il m’est arrivé de me trouver en détresse respiratoire juste en prenant ma douche. Heureusement, le dosage un peu plus faible du traitement habituel ne fatigue pas autant.
  • Blanchiment des cheveux. M’en fous, ils étaient déjà bien blanc. C’est même mieux, car là ils sont totalement blancs, j’évite donc la couleur pisseuse peu agréable.
  • Teint pouvant être plus ou moins jaune, parfois vert ou gris
  • Diarrhées. Ce point devient rapidement pénible, fatiguant et limite les mouvements. Le cycle de traitement de six semaines est maintenant organisé en deux sous-cycles de deux semaines de traitement et une semaine de repos. Mes amis savent que je réserve mes sorties pour la semaine sans traitement, avec un décalage de deux jours, afin de laisser le médicament disparaitre de mon organisme. Je les remercie de leur patience.
  • Montée d’urée. Génère le besoin d’un médicament pour limiter cette montée. Malgré tout, il suffit de manger un peu trop de charcuterie et de boire du vin blanc (c’est un exemple) pour faire une crise de goutte. Là c’est pas la fête, il faut alors remplacer le médoc anti-urée par un autre qui traite la crise. Evidemment, ce médoc a lui-même des effets secondaires, dont les diarrhées. C’est très pénible mais il stoppe la crise en 24 heures.
  • Dérèglement de la thyroïde. On a tout le temps froid et la voix devient celle d’un vieillard. En prenant le médoc, d’autres effets peuvent survenir, comme l’irritabilité. Pas toujours facile pour l’entourage. 
  • Douleurs ou plaies aux doigts (main et pieds). Penser à s’hydrater regulièrement avec de la crème. Cela peut aller jusqu’à interdire de jouer de la gratte.
  • Remontées acides. Ce truc là, ça frappe la nuit lorsque l’on est couché sur le côté droit. On s’habitue à éviter le côté droit. 

Ne suis-je pas un bon sponsor pour l’industrie pharmaceutique !!

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