Non vous ne vous trouvez pas à l’avant d’un vélo, ni au début d’un cycle de Kondratieff bien connu des économistes : cycles économiques de longue durée (40 à 60 ans).
Ce soir, je reprends mon médicament après 1 semaine d’arrêt. Pendant deux semaines, tous les soirs je prend la gélule qui mène la vie dure à mon cancer. En quatre mois, ce médicament a fait diminuer la tumeur de moitié. C’est un constat encourageant qui permet de faciliter l’acceptation de la liste d’effets secondaires plus ou moins pénibles que le médicament salvateur assène.
Le médicament est de type anti angiogénique. Pour expliquer brièvement, les tumeurs ont besoin d’oxygène pour se développer. Le médicament lutte contre la vascularisation de manière à « couper » cette alimentation en oxygène.
J’ai récemment découvert le prix de la boite. Vous êtes assis(es) ? La boite contenant 28 gélules coûte 4300 euros, soit 153,57 euros la gélule. Le coût moyen d’un traitement de cancer, tout type confondu est de 300.000 euros. Sans sécurité sociale et mutuelle, ce serait totalement inabordable.
Donc ce soir après une semaine sans médicament, je suis en relativement bonne forme, je mange presque normalement, j’ai presque le goût des aliments et ai retrouvé un semblant d’odorat. Et je sais que très vite, cette nuit, demain ou la nuit suivante, les premiers effets secondaires vont revenir troubler mes nuits, et rendre mes journées de plus en plus inconfortables et fatiguantes.
Avant d’avaler cette fameuse gélule, je l’ai regardé bizarrement, car je sais qu’elle va me faire passer de la quasi normalité à un état où plein de points vont se dégrader, certains prévisibles et d’autres pas.
Notion de cycle façon Steampunk : https://www.facebook.com/regis.vignon/posts/10212593054200944
Autre cycles façon Steampunk : https://www.facebook.com/regis.vignon/posts/10212473445250795