Maux & Cris

Houhou les bichons ! Vous êtes où les bichons ? Montrez-vous.

Si vous avez entendu cette interjection, c’est que vous avez voyagé dans notre auto. C’est notre grand jeu. Dérisoire et un peu idiot. Mais ce n’est pas vain. Il est extrêmement rare que, lors d’un trajet de plus de 20 kilomètres, nous ne voyons pas un chevreuil. Du coup c’est devenu un jeu, un plaisir.

Il y a des heures pour cela, généralement, le début et la fin de journée. Mais cela peut aussi arriver en plein après-midi.

Plus le temps passe, plus notre regard sait les chercher, connait les reliefs de terrain propices, plus nous en voyons. Lorsque nous étions débutants, ce fut à l’unité. Avec le temps, des groupes de trois, de cinq ou plus.

Sylvie fait un trajet quasi quotidiennement et presque tous les matins, quasiment à la même heure, après que la brume se soit levée, un groupe de trois est au même endroit. Ne pas les voir, en période de chasse, nous inquiète vraiment. Les revoir un jour suivant nous rassure sur le fait qu’ils n’ont pas été abattus.

Hier soir, nous rentrions d’une boucle d’un millier de kilomètres. La veille, samedi, nous avons déposé Lola à Besançon, une fois ses six semaines de stage à Necker terminés. Après le repas direction Nevers, en passant par les vignes de Pommard, Meursault, Volnay, Monthelie, Auxey-Duresses. Le soleil était éclatant sur les vignes fraichement taillées n’attendant que la confirmation du printemps pour sortir les feuilles. A l’automne, le temps était aussi beau, plus chaud. Les vignes encore feuillues composaient un paysage bien différent.

Le passage par le Morvan accidenté fut un régal, et nous sommes arrivé chez Paul, à Nevers, en fin d’après-midi. De toute la journée, aucun bichon n’a daigné montrer le bout de sa truffe. Nous étions quelque peu à cran…

Hier matin, nous avons été sur un lieu appelé panorama afin de visiter un peu la campagne Nivernaise, car dans le département de la Nièvre, et Nivernoise car sur la commune de Nevers. Je n’en ferai pas la pub, c’était pas top. Mais, sur la petite route, nous avons doublé un faisan qui marchait tranquillement sur le bord de la route.

L’après-midi, nous avons pris la route du retour vers 15h00, et une heure trente plus tard, je guettai la campagne alentour et aperçu à 45 degrés de la route, assez loin devant, trois tâches marrons que je n’arrivais pas à identifier de si loin. Je ne les ai pas lâché des yeux jusqu’à être au plus près (150 mètres environ). L’angle de vue ayant changée m’offrit la vision de la plus belle troupe jamais vue, avec une quinzaine d’individus. Superbe.

Je ne fais jamais de photos de ces rencontres. C’est plus gratifiant de les admirer et accessoirement, il est hors de question de donner des indices à certains qui se feraient un plaisir d’aller tirer dessus.

Vivent les bichons ! Et belle journée.

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