Maux & Cris

Textes, Poèmes, Livres, Rêves et autres billevesées

J’avais lu Le livre des Baltimore que j’avais adoré, puis La vérité sur l’affaire Harry Quebert que j’avais beaucoup aimé. Aimerais-je autant ce livre, beaucoup plus gros avec ses 834 pages ? / I had read The Baltimore Boys which I adored, then The Truth about the Harry Quebert affair which I liked very much. Would I like this book as much, much bigger with its 834 pages?

Pas de souci pour entrer dans l’histoire. On est vite placé dedans. Une petite ville dont la seule gloire est d’organiser un festival de théâtre. Dans ce contexte Stephanie Mailer, une journaliste qui enquête sur un quadruple meurtre commis lors de la première édition du festival, près de 20 ans auparavant, disparait. Le titre reflète parfaitement la première partie du livre.

No worries about making history. We are quickly placed in it. A small town whose only glory is to organize a theater festival. In this context Stephanie Mailer, a journalist who investigates a quadruple murder committed during the first edition of the festival, nearly 20 years earlier, disappears. The title perfectly reflects the first part of the book.

On pourrait presque s’arrêter là. Que nenni ! Ce serait bien mal connaître Joël Dicker, qui tisse des intrigues complexe et longues. Sa particularité est, comme dans l’affaire Harry Quebert, de faire sans cesse des allers et retours entre le passé et le présent. Mais l’auteur prend garde à ne pas nous perdre, en indiquant la date pour tout ce qui est du passé. Mine de rien, l’intrigue est si fouillée, que sans cette précaution, le lecteur serait vite largué.

We could almost stop there. Nay! It would be very bad to know Joël Dicker, who weaves complex and long intrigues. Its particularity is, as in the Harry Quebert case, to constantly go back and forth between the past and the present. But the author is careful not to get lost, indicating the date for all that is in the past. Casually, the plot is so detailed, that without this precaution, the reader would quickly be dumped.

A ce niveau, j’avoue m’être fait la réflexion que, si Joël Dicker utilisait toujours la même ficelle, cela allait devenir lassant. Mais c’est sa particularité après tout. Et puis, c’est bien fait. Les personnages sont nombreux, chacun a son importance et tous trimballent une zone plus ou moins d’ombre dans laquelle il faudra bien fouiller.

At this level, I admit to having thought that, if Joël Dicker always used the same string, it would become boring. But that’s his particularity after all. And then, it’s well done. The characters are numerous, each has its importance and all carry around a more or less shadowy area in which it will be necessary to search.

Tout y passe, les histoires d’amour, l’ambition, la bêtise, la jeunesse, le fric, la jalousie, le business, la politique. Je suis certain qu’il manquera des ressorts humains dans ma liste. Chacun a sa vie, mené par des ressorts dont on se dit que l’auteur a voulu dresser la quasi-exhaustivité. Je l’imagine avec un immense tableau et plein de post-it colorés reliés pas des fils comme on voit dans les séries policières. Sans cela, comment ne pas se perdre…

Everything goes there, love stories, ambition, stupidity, youth, money, jealousy, business, politics. I’m sure there will be human springs missing from my list. Everyone has their own life, led by springs of which one says to oneself that the author wanted to draw up the quasi-exhaustiveness. I imagine him with a huge board and lots of colorful post-it notes connected by wires like we see in detective series. Without that, how not to get lost …

C’est fouillé je l’ai dit. C’est intelligent. Rien n’apparait gratuitement, tout vient des personnages et de leur histoire. La construction est très forte. Mais je reconnais qu’au bout d’un moment, on a envie que cela s’arrête. Un livre très long ne pose pas de souci lorsque l’écriture est exceptionnelle. Là ce n’est pas le cas. Du coup, cela devient, pas vraiment laborieux, mais juste long. Je pense que l’auteur aurait pu faire deux ou trois livres au lieu d’un seul. Mais cela n’engage que moi.

It’s searched I said. Clever. Nothing appears for free, everything comes from the characters and their stories. The construction is very strong. But I admit that after a while, you want it to stop. A very long book is okay when the writing is exceptional. Here, this is not the case. Suddenly, it becomes, not really laborious, but just long. I think the author could have done two or three books instead of just one. But this only engages me.

Photo prise sur le site de l’auteur / Photo taken on the author’s websiteLien/Link

En tout cela ne m’a pas empêché d’aller au bout et ne m’interdit pas de vous le conseiller. Sachez que les surprises et rebondissements de tout poil sont au rendez-vous.

In all this did not prevent me from going to the end and does not prevent me from advising you. Know that surprises and twists of all kinds are waiting for you.

Je relirai d’autres Joël Dicker mais peut-être pas s’ils sont aussi longs. J’ajoute ci-dessous le pitch qui figure sur le site de l’auteur. / I will read more Joël Dicker but maybe not if they are that long. I add below the pitch which appears on the author site.

Access to the Joel Dicker site

30 juillet 1994. Orphea, petite station balnéaire tranquille des Hamptons dans l’État de New York, est bouleversée par un effroyable fait divers: le maire de la ville et sa famille sont assassinés chez eux, ainsi qu’une passante, témoin des meurtres. L’enquête, confiée à la police d’État, est menée par un duo de jeunes policiers, Jesse Rosenberg et Derek Scott. Ambitieux et tenaces, ils parviendront à confondre le meurtrier, solides preuves à l’appui, ce qui leur vaudra les louanges de leur hiérarchie et même une décoration. Mais vingt ans plus tard, au début de l’été 2014, une journaliste du nom de Stephanie Mailer affirme à Jesse qu’il s’est trompé de coupable à l’époque. Avant de disparaître à son tour dans des conditions mystérieuses.

July 30, 1994. Orphea, a small, quiet Hamptons seaside resort in New York State, is devastated by a horrific news item: the mayor of the city and his family are murdered in their home, as well as a passerby, witness to the murders . The investigation, entrusted to the state police, is being led by a duo of young police officers, Jesse Rosenberg and Derek Scott. Ambitious and tenacious, they will manage to confuse the murderer, with solid evidence to support them, which will earn them praise from their hierarchy and even a decoration. But twenty years later, in early summer 2014, a reporter by the name of Stephanie Mailer told Jesse he was the wrong culprit at the time. Before disappearing in turn under mysterious conditions.

Qu’est-il arrivé à Stephanie Mailer ? / What happened to Stephanie Mailer?

Qu’a-t-elle découvert ? / What did she find out ?

Et surtout: que s’est-il vraiment passé le soir du 30 juillet 1994 à Orphea ? / And above all: what really happened on the evening of July 30, 1994 in Orphea ?


La disparition de Stephanie Mailer

Joël Dicker

2018

De Fallois – Poche (grosse poche à prévoir)

9€50


Bonne journée les ami(e)s / Good day friends

Image par Gerd Altmann de Pixabay

©️ Texte et photos (sauf Photo du livre – voir la légende) / Text and pictures (Except the book picture – look at the legend) – Régis Vignon

27 réflexions sur “La disparition de Stephanie Mailer – Joël Dicker… / The disappearance of Stephanie Mailer – Joël Dicker

  1. Bonne journée, Régis.
    Goog morning, Régis.

    Aimé par 1 personne

    1. Maux&Cris dit :

      😂😂
      Merci Jean-Louis.
      Same for you !

      J’aime

  2. (Good morning, et non goog morning, comme mes gros doigts ont frappé.)

    Aimé par 1 personne

    1. Maux&Cris dit :

      C’est pas drave. Il ne faut pas d’inquiéter, j’avais dompris.

      Aimé par 1 personne

  3. Je suis d’accord … le titre

    Aimé par 1 personne

    1. Maux&Cris dit :

      C’est comme je l’ai écrit ou la traduction a été différente ?

      Aimé par 1 personne

  4. Solène Vosse dit :

    Bonjour mon Emplumé. Et tout d’abord merci pour le caf’. Je suis en train de le terminer après avoir lu ta chronique. Et merci pour ton avis sur ce pavé que je n’aurai pas lu de toute façon. Mais grâce a toi, je n’aurai pas de regrets. Lire un bouquin de tant de pages avec une seule envie, que cela s’arrête, merci bien. Joël Dicker n’est pas Philippe Jaenada ( je t’en parlais justement hier, de Philippe)…
    Je crois que pour moi, le plus important…. euh, je ne crois pas, je suis sûre, le plus important pour moi, c’est l’écriture, l’émotion…le style.
    Dicker a la technique (ça je sais), mais moi, j’ai envie d’être émue, de vibrer, pas de me faire balader par un auteur qui a pigé certains trucs, mais auquel il manque l’essentiel. Une écriture, une musique unique….
    Enfin bref.
    Bien dormi ?
    Tu sais quoi, je vais passer au précédent billet lu, mais pas commenté: notre ami Dupin.

    Aimé par 1 personne

    1. Maux&Cris dit :

      J’avais oublié avoir lu Le livre des Baltimore de Dicker (2015) qui lui était vraiment très bien.

      J’ai peu dormi, et de manière décousue. J’étais captivé par un livre numérique, que quelqu’un de Librinova m’a envoyé en me demandant d’en faire une chronique. Je l’ai dévoré. Il devrait ma chronique de demain.

      Et toi, j’espère que, malgré l’excitation du moment, tu arrives à te reposer ?

      Dupin fait couler de l’encre. Mais chacun trouve son compte dans la diversité de mes billets. Un ancien collègues de travail les lit tous, avec une préférence pour ceux qui parlent de moto, lui même étant un vrai motard du quotidien depuis toujours.

      Bonne journée ma chère SOLène, qui présente son nouveau bébé aujourd’hui.
      Je t’embrasse,
      Ton Emplumé
      🌹❤️😘

      J’aime

    2. Solène Vosse dit :

      Oui, comme tu dis: chacun trouve son compte dans la diversité.

      C’est quoi « Librinova » ? Tellement d’ intermédiaires pseudos éditeurs en ligne qu’il est impossible de les connaitre tous. Cela dit, il est vrai que parfois peuvent se cacher ici et là quelques pépites. Vivement demain, alors ! Une rubrique littéraire pour un coup de cœur est toujours bienvenue. Alors que ceux qui ne s’en tiennent qu’à cela ne se rendent pas compte, qu’on ne peut pas lire ( ni acheter) autant de bouquins et qu’au bout d’un moment, les gens likent, mais… tu m’auras comprise 😉

      En fait, diversifier comme tu fais, c’est très bien. Il en faut pour tous les goûts.

      Sinon, non, pas la moindre excitation ce matin. C’en est d’ailleurs étrange. Et il va peut-être falloir que je me motive un peu plus que ça.

      Aimé par 1 personne

    3. Maux&Cris dit :

      Librinova, c’est un éditeur en ligne. J’ai participé a un de leurs concours, avec mon amie Linda Dasilva. Sur la fin on se tirait la bourre pour les likes, elle pour la première place, moi pour la cinquième. Il s’agissait d’un journal du confinement.
      Aucun de nos projets n’a finalement été retenu par le jury. Et je n’en suis pas étonné, ma production était fort inégale.

      Allez SOLène ! Allez SOLène ! Allez SOLène ! Allez SOLène !
      🌹

      J’aime

  5. Photonanie dit :

    Quand mon pays a été confiné, il était justement prévu que j’assiste à une soirée dédicaces mais pas que (l’auteur venait aussi présenter son livre « L’énigme de la chambre 622 ») organisée comme d’habitude en petit comité par ma librairie préférée « L’oiseau-lire ». Ce foutu virus a bien sûr conduit à l’annulation et du coup, ce livre qui venait à peine de sortir, je comptais l’acheter là et le faire dédicacer dans la foulée…
    Des amis l’ont lu et ne m’en ont pas dit que du bien., Apparemment le précédent, dont tu parles, n’était pas top non plus 😦
    Grosse déception alors mais ce n’est pas trop grave, j’ai de la réserve sous le coude pour le moment 😉
    Bonne journée

    Aimé par 1 personne

    1. Maux&Cris dit :

      En discutant autour de moi, j’ai compris que mon point de vue n’était pas isolé.
      Je dois dire que j’avais oublié avoir lu et adoré Le livre des Baltimore (2015) qui était un excellent bouquin.
      Heureux de partager avec toi Photonanie
      Belle journée 😘

      J’aime

  6. Antoine Jumelle dit :

    Bonne journée à tous

    Aimé par 1 personne

    1. Maux&Cris dit :

      Bonne journée Antoine. 😉

      J’aime

  7. Lazuli Biloba dit :

    Merci, Régis, pour cette confirmation : Dicker est un auteur beaucoup trop bavard. Je n’ai tenté de lire que « Le livre des Baltimore » mais j’ai abandonné à la page 66. Depuis, je l’ai entendu en interview et je me suis demandé pourquoi il a droit à tant de publicité. Il y a tant d’auteurs qui mériteraient d’être mieux connus. Bonnes lectures ! Danielle

    Aimé par 1 personne

    1. Maux&Cris dit :

      Bizarrement j’ai beaucoup aimé Le livre des Baltimore et l’affaire Quebert aussi.

      J’aime

  8. ID de femmes dit :

    Merci pour cet avis sincère, qui m’a donné envie d’aller y faire un petit tour, je veux dire, survoler d’abord. L’auteur est assez bavard… Bonne soirée Régis.

    Aimé par 1 personne

    1. Maux&Cris dit :

      J’ai omis de parler du premier que j’avais lu et qui m’avait enchanté : Le livre des Baltimore
      Bonne soirée Renée

      Aimé par 1 personne

  9. Blanca dit :

    Hello! I read La Disparition de Stephanie Mayer and La verité sur l’affaire Harry Quebert in Spanish and I loved them both! Fantastic reads!!

    Aimé par 1 personne

    1. Maux&Cris dit :

      I red too Le livre des Baltimore. For me it was the best of the three books !

      Aimé par 1 personne

    2. Blanca dit :

      I will read it then too!

      Aimé par 1 personne

    3. Maux&Cris dit :

      In english, it’s named The Baltimore’s Boys !
      Good day Blanca
      P.S. : one of the first names of my wife is Blanche 😉

      Aimé par 1 personne

Les commentaires sont fermés.