Maux & Cris

Textes, Poèmes, Livres, Rêves et autres billevesées

Une excellente amie, Solène Vosse, avec qui j’ai de plaisir d’échanger presque chaque jour, a (re)publié un texte sur son blog https://solenev63.wordpress.com que je vous invite à aller visiter. Ce texte a fait coulé l’encre de mes yeux. Je lui ai dit. J’ai préféré ne pas vous le taire, et le complète ici et maintenant pour vous. Solène, j’espère que tu ne m’en voudras pas.

Janis, Billie ! Il y a des voix qui me déchirent le cœur en confettis, jettent le tout par terre et sautent dessus, encore et encore. Celle de Barbara, celle de Janis, de Maurane ou de Billie Holliday, et quelques autres aussi. C’est insensé de voir son petit cœur ainsi martyrisé…
Evidemment, il faut avoir le cœur juste sous la peau de manière à ce que n’importe qui sache que là, en montrant l’endroit avec une assurance assassine, il y a un bijou qui palpite, dont une voix peut tirer des larmes comme on tire le vin du tonneau, un bijou à extirper avec un gant médiéval. Le salaud se retourne ensuite car la vue du sang n’a pas d’intérêt. Il s’éloigne avec sa prise encore palpitante et fumante, la tabasse, la fracasse, la massacre. Sur sa face, un air de crasse indifférence laisse entrevoir deux yeux vides pendant que sa victime agonise de douleur dans l’océan pissé de ses yeux.

Il en est ainsi des gens sensibles, sans cible ai-je envie de dire mais eux en font une parfaitement identifiable, hypersensible. Ils s’ouvrent à l’amour sans calcul, font disparaître toute protection et offrent ainsi la possibilité à un autre bel amour de créer l’Union, la belle union. Celle dont on dit, ils se sont trouvés ces deux-là, impossible de les imaginer l’un sans l’autre. Mais ce défaut de protection laisse aussi pénétrer n’importe quel Attila, saccageur fin ou brutal, qui ne laissera derrière lui que désolation et ruines fumantes.

Ces humains savent aller au bout de leur humanité. Ils poussent tout jusqu’au bout. L’expérience leur apprend à ne pas gommer toute protection, à analyser plus et se laisser aller un peu moins, à éviter ou repousser le danger, mais il y a toujours un moment où, face au prédateur, la proie se découvre proie. L’instant d’avant elle était juste amoureuse. Je n’aurais qu’un conseil, c’est le moment, le dernier moment où il est encore temps de fuir. Fuir ou subir.

Prédateur, saccageur, quelque soit son nom, il ne changera pas. C’est impossible pour lui. Le caïman ne sera jamais un doudou. Il est construit pour se nourrir de la destruction programmée où il prend sa force. Fuyez ! Fuyez avant d’entendre claquer les mâchoires de l’enfer, avant d’entendre le bruit éternel et désespérant des portes de l’enfer. Fuyez vers votre liberté, votre survie. Plus vous attendrez, plus la guérison et la résilience seront longues.

Merci Solène, mon épistolaire amie.

Sensibles, hypersensibles, je vous aime. Vous aussi mes ami(e)s, je vous aime et vous souhaite une belle journée.

25 réflexions sur “Ce qu’un blog peut faire sur l’emplumé…

  1. Antoine Jumelle dit :

    C’est très beau. Le texte de Solene, sa liste, puis le tien. Dans le tien j’y ai senti comme les traces douloureuses d’un pervers narcissique qui aurais torturé presque a mort cette amie….rennaissnate. ?

    Aimé par 2 personnes

    1. Maux&Cris dit :

      Après relecture j’ai trouvé la même chose que toi dans mon texte. Cela s’est construit tout seul. Les situations ne sont pas toujours réfléchies, parfois elles s’imposent à nous et se construisent malgré nous.
      Le texte de Solène m’a attrapé. Et j’ai eu besoin d’écrire le premier paragraphe sur les voix qui nous retournent. Après c’est parti en live…
      Je ne pense pas qu’elle ait eu affaire à un PN. Mais je ne sais rien.
      Merci pour tes mots Antoine. Bon dimanche et à bientôt.

      J’aime

    2. Antoine Jumelle dit :

      Alors tant mieux
      Et
      Bon weekend Régis

      Aimé par 1 personne

  2. Très belle « réaction » au texte de SOlène, Régis.
    Oui, le comportement de l’homme que tu décris est celui du pervers narcissique. J’en ai connu une (une perverse narcissique), et crois-moi, elle ne laissait pas grand monde en bon état derrière son passage.

    Aimé par 2 personnes

    1. Maux&Cris dit :

      Merci Jean-Louis.
      As-tu écrit sur la PN que tu as connu ?

      J’aime

  3. J’ai connu cette personne dans le cadre professionnel. À l’époque, je notais tous ces faits et gestes « prouvables » (i.e. des citations datées, avec le nom des personnes qui pouvaient en témoigner) pour monter un dossier contre elle. Ça m’a servi quand la direction, après un certain nombre de plaintes auprès de la médecine de travail ou des syndicats a décidé de faire un audit sur cette personne, qui a été mise au placard, et y ai bien resté un an avant qu’on le la ressorte pour lui donner d’autres responsabilités. En tout cas, plus de quatre ans après, il m’arrive encore de faire des cauchemars où cette personne sévit.
    En tout cas, j’ai de la matière pour décrire son fonctionnement.

    Aimé par 2 personnes

    1. Maux&Cris dit :

      C’est vrai que le PN est souvent associé à la vie personnelle alors qu’il sévit aussi en entreprise.
      Cette brute pourrait libérer tes nuits tout de même ! Elle n’est pas à une indélicatesse près.

      Aimé par 1 personne

    2. Leçon de vie « Un pervers narcissique ne lâche jamais sa proie ». Ce que je vais illustrer par le petit dialogue suivant :
      La Vie : « Élève Régis, quand le PN lâche-t-il sa proie ? »
      L’élève Régis : « Jamais ! »
      La Vie : « Bonne réponse ! »

      Aimé par 1 personne

    3. Maux&Cris dit :

      😂 J’ai juste alors ? 😉
      Il y a peut-être une limite. Quand la proie est morte, le PN doit en trouver une autre, vivante… pour lui aspirer la vie au bord des lèvres.

      Aimé par 1 personne

    4. Oui élève Régis, tu as tout bon !
      Mais je te rassure, le PN peut avoir plusieurs proies en même temps. Ce démon dont je parlais, qui était PN XXL, avait l’ensemble de son entourage dans ses proies (pour ce que je peux en juger, mais le hasard [qui se marre] a fait que j’ai aussi pu discuter avec une de ses filles, et donc il n’y a que pour ses amis [?] que je ne peux pas juger).
      Sinon, pour ton PN qui aspire la vie au bord des lèvres, je regardais justement hier soir l’épisode de Harry POTTER où les mangemorts s’en prennent à HP et commencent à lui ôter la vie en l’aspirant par le baiser de la mort. C’est tout à fait ça !

      Aimé par 1 personne

    5. Maux&Cris dit :

      Oui c’est vrai, je l’ai vu aussi. J’ai peut-être piqué le truc inconsciemment.

      Aimé par 1 personne

    6. Solène Vosse dit :

      Et elle t’a profondément marqué cette PN, hein J-L.. Et elle t’a, en tout cas, pourri les dernières années dans une entreprise où tu étais pourtant bien, jusque là.

      Aimé par 2 personnes

    7. Encore moi, ça va (même si j’ai salement morflé à son contact, il est vrai).
      Non, tout ceux à qui je pense, c’est ceux qu’elle a envoyé en arrêt maladie, devenus incapables de travailler normalement. Je pense en particulier à notre contrôleuse de gestion, arrêtée trois fois un mois, et qui a fini par revenir. Comme je lui demandais comment ça allait, elle m’a répondu, depuis samedi matin, quand j’ai réalisé que j’allais revenir ce lundi, je n’ai pas arrêté de pleurer. Ou à cet autre collègue qui s’st mis à enchaîner les malaises sur son lieu de travail.
      Ils sont vraiment dangereux, tous ces pervers dont la seule motivation est de faire le mal autour d’eux.

      Aimé par 1 personne

    8. Solène Vosse dit :

      Ce sont des malades. Et la direction de l’entreprise n’aurait pas dû la laisser en place. Mon avis, en tout cas.

      Aimé par 3 personnes

    9. Qu’est-ce que tu crois ? En quinze ans, je l’ai vu placardisée cinq fois ! Et à chaque fois, au premier changement de direction, elle ressortait de son placard, et recommençait son jeu pervers, jusqu’au prochain placard, puis le prochain changement de direction.

      J’aime

    10. Ah peut-être !
      Non, je pense surtout que le mode opératoire est toujours le même, la séduction d’abord, pour pousser les gens à faire de confidences (mon enfant malade, ma procédure de divorce en cours qui se passe mal, …), et après quand les PN ont suffisamment de matière pour faire souffrir, la séduction cesse, et tout ce qu’on a pu confier dans ces moments de faiblesse est retourné contre nous. Redoutable !

      Aimé par 1 personne

    11. Antoine Jumelle dit :

      C’est à croire qu’on a connu la même !

      Aimé par 2 personnes

  4. Antoine Jumelle dit :

    Idem

    Aimé par 1 personne

  5. Maux&Cris dit :

    Tu as aussi croisé un PN. L’aurais-je croisé également ? J’ai bien une idée…

    J’aime

    1. Antoine Jumelle dit :

      Possible !

      Aimé par 1 personne

  6. Solène Vosse dit :

    Alors, là, Régis, je suis restée un moment sur le c… Bouche bée… sans mots, à la lecture de ton billet. Le mot, on ne l’est pas passé… mais on dit que « les grands esprits se rencontrent », et je vais finir par le croire 😉
    Plus sérieusement, hier la lecture de ton commentaire m’a fait monter un peu de flotte dans les yeux. L’écriture, je te l’ai dit, tes mots…. c’était bien si senti ! Et surtout ce que je ne t’ai pas dit: j’avais un billet en préparation où il était question de Janis Joplin, Summertime, en particulier… Du coup j’ai tout de suite pensé que ton commentaire ( du nectar !) aurait toute sa place en introduction. Et voilà le travail ! Si ce n’est pas de la synchronisation, qu’est-ce qu’il en est.
    Alors te dire MERCI INFINIMENT pour ce billet. Mais pas que pour celui-là. Pour TOUS ! Car te lire est un pur régal. Et en plus une super belle leçon de vie. Ça tu vois, ça n’a pas de prix. Alors merci, MERCI, nous te le dirons jamais assez.
    Avec toute mon amitié
    SOlène

    Aimé par 2 personnes

    1. Maux&Cris dit :

      Nos billets se sont croisés. C’est drôle ces billets qui se croisent. On dirait qu’ils forment une danse improvisée dont on pourrait penser qu’elle est strictement chorégraphiée, alors qu’il n’en est rien. Synchronisation étrange mais très agréable. Presque de la synchronicité.
      Sans doute, ni l’un, ni l’autre. Juste de l’amitié, l’amour de la lecture et ce besoin d’écrire qui nous dépasse.
      Ma Solène, je t’envoie mon respect pour toi et tes écrits, mes remerciements, l’espoir que nous puissions continuer à échanger et mon amitié.
      Régis, le presque Normand.

      Aimé par 2 personnes

    2. Solène Vosse dit :

      Je sais plus où donner de la tête, je réponds partout. Et là j’étais persuadée de t’avoir répondu. Du coup, j’ai l’impression de radoter…. 😊
      En tout cas, la moitié Normande espère bien continuer à échanger avec le presque Normand. Ah, d’ailleurs, ce serait bien qu’un de ces quatre, on revienne sur L-F C….
      A tout bientôt, cher Régis.

      Aimé par 1 personne

  7. Solène Vosse dit :

    A reblogué ceci sur Le monde de SOlène, le bloget a ajouté:
    Nous ne nous sommes passé le mot, Régis et moi. Mais voilà sur une même longueur d’ondes, un parfait complément à mon précédent billet. Merci Régis. Un tout grand MERCI du ❤

    Aimé par 1 personne

    1. Maux&Cris dit :

      Je confirme, c’est total impro. Merci à toi Solène.

      Aimé par 1 personne

Les commentaires sont fermés.