Maux & Cris

Ce petit chemin longe un ruisseau au creux d’une de ces petites vallées ouvertes sur la Seine.

Aux croisements avec d’autres sentiers, des petits panneaux de bois indiquent simplement « de la vallée ». À nous d’imaginer qu’il s’agit d’un chemin ou d’une sente.

Côté aval, un mur de végétation bien entretenu se transforme plus loin en tunnel végétal. Ce chemin est dans un endroit du monde protégé des bruits habituels. Ne subsistent que les chants d’oiseaux et les ruisseaux qui murmurent leur passage avant de se perdre dans un trou ou dans la végétation.

Plus loin un centre équestre. Quelques chevaux, assez beaux d’ailleurs, viennent calmement vérifier si nous n’aurions pas quelque friandise dans nos poches, puis reprennent leur activité. Quelques poneys bien poilus. Plus loin une ancienne porcherie tombe de ne plus être utilisée. Au détour d’une bifurcation, une belle vue sur la petite vallée.

Le soleil est venu nous chauffer. Rober le Diable étale ses ailes sur le mur végétal pour chauffer ses ailes. Étourdi par la chaleur il s’est laissé approché très près. J’ai réussi à le shooter de très près sans qu’il sente le besoin de se sauver.

Au bord du chemin, une liane (?) ou je ne sais quoi, opère la lente vampirisation d’un arbre, qui se serait bien passé d’un hôte aussi envahissant.

Sans s’écarter du chemin, nous sommes tombés sur une famille de Lépiotes. Plus précisément Chlorophyllum brunneum (ou lépiote des jardins) comme l’a précisé l’administrateur d’un groupe champignons où j’apprends beaucoup. Ce champignon toxique a un chapeau plutôt joli. Il ne me serait pas venu à l’idée d’en faire une omelette. Je reste adepte du « je ne ramasse que ce que connais, et si je n’ai aucun doute ».

Le soleil est de la partie. N’est-il pas beau ce petit chemin ?

Nous sommes rentrés avec l’idée de revenir et de prolonger sur une balade plus longue.

Au retour à la maison, j’apprenais une bien triste nouvelle. Une amie Facebook, maman d’une collègue de travail, avec qui j’ai eu l’occasion d’échanger depuis deux ans, a perdu son combat contre le cancer, le même que le mien. Ce n’est pas la première fois que des personnes avec qui j’échange se font ainsi terrasser. Je vous le confirme, on ne s’habitue jamais…

Chère Catherine, je te dédie cette balade. 🙏

---