Maux & Cris

Ce samedi 20 mars 2021 à 10h37m27s, c’est le printemps ! Youpee…

Tournons le dos à cet hiver triste, gris quand ce n’est pas noir. La vie va reprendre, les jours allonger. Pour ma part, je reprends un whisky et l’envie d’aller me balader en moto…

Hier, un ami motard pestait. Il lui restait 180 kilomètres pour finir le rodage de sa machine. Avec la distance de 10 kilomètres à ne pas dépasser autour de son habitation, il voyait la fin du rodage d’éloigner. Je lui ai rappelé que 18 tours de 10 kilomètres, ça se fait en moins d’une journée. C’est moins fun que les grands espaces, mais ça se fait.

Le printemps est là. Chouette ! Et pour fêter cela, on nous re-confine. Ah pardon, ce n’est pas un confinement, me dit-on dans l’oreillette. Mais c’est quoi donc alors ? Je n’ai pas le droit d’aller voir mon fils, à 18 ans depuis moins d’un mois, est seul dans son appartement depuis presque le début de son année de prépa intégré, à 300 bornes d’ici et qui était content de nous savoir venir. De plus, sa mère avait prévu de lui amener des canelés maison.

Et les canelés de Sylvie, il faut que je te dise, c’est une vraie tuerie. Pour deux raisons qui font toute la différence. Pas la préparation, ça c’est facile. Non, mais les moules sont en cuivres, le silicone c’est surement très bien pour d’autres trucs, mais pas pour les canelés, et elle chemise ces moules (quinze euros les trois – on a dû demander un prêt à la banque…) avec de la cire d’abeilles. C’est quoi ce gag ? La seule bonne recette pour avoir des canelés croustillants autour et moelleux dedans. Une tannée le chemisage mais je te jure, le résultat c’est une sacrée révélation ! Et bien raté pour Paul !

Nous avions prévu d’aller faire du karting à Magny-Court. Le circuit est sympa et nous aimons tous les deux nous « tirer la bourre » dans ces petits bolides. Bon, il me met minable maintenant, mais ce n’est pas grave, nous passons un bon moment, avec le plaisir de faire quelque chose ensemble.

Nous aurions pu faire un peu de musique. Raté. Nous avions repéré le bon restau chez qui aller chercher un bon take away. Encore raté.

Ici, nous avions repéré des balades en pleine cambrousse, l’endroit où l’on est sûr de rencontrer personne. Mais c’est à 15 ou 20 bornes. Raté. J’aurais pu en ramener quelques photos à tripoter avec Lightroom et Photoshop. Raté.

Avril était le mois idéal pour repartir à l’assaut des routes normandes avec ma fière monture pétaradante. Raté. Aller voir mes copains Ludovic et Gilbert. Reprendre des balades avec Lina Linette et les motards de Rouen. Raté.

Je pourrai au moins aller faire un saut à Vernon et revenir par Giverny, villes toutes deux à moins de 10 kilomètres. Ce n’est pas un grand tour, mais bon. Hélas, ce n’est pas dans la même région. Raté

Alors, je continuerai à regarder les mésanges faire la noria entre les boules de graines et le poil de chat que nous mettons à leur disposition pour remplir leur bidon et rendre leur nid douillet.

Tous les types de mésanges sont chez nous : les classiques charbonnières et les bleues. Les nonnettes avec leur casquette noire et les longues queues avec leur casquette blanche. Et les punkettes, les superbes mésanges huppées, que j’appelle mésanges bordelaises…

Les rouges-gorges ont migré de l’autre côté de la maison, lassés de ces emmerdeuses de mésanges, certes jolies mais vraiment casse-pattes. Du coup, on a mis des boules de graines aussi derrière la maison, de manière à voir les rouges-gorges et les troglodytes depuis la fenêtre de la cuisine. Mais les pirates de mésanges viennent aussi de ce côté, et ne laissent pas grand chose aux autres…

J’écouterai la sève monter dans les branches de Lilas. Voilà une saine occupation. Et je continuerai à jouer de la batterie et de la guitare. Je vais continuer à travailler des mesures complexes et des polyrythmes. Un casse-tête mental et physique. Le genre de moment où ta tête sait ce qu’il faut faire mais ton corps s’acharne à n’en faire qu’à sa tête (voilà une expression utilisée bizarrement…). Si j’ai le courage, je changerai les cordes de la classique.

Ce printemps verra aussi mes débuts en immunothérapie. Quelles surprises me réservera ce nouveau traitement. Pour corser l’histoire, mardi prochain je cumule la première injection d’immunothérapie et le premier vaccin anti-covid. Ce printemps pourra être rigolo, … ou pas.

Allez, bonne journée à toutes et à tous. J’embrasse tendrement et avec un bisou retentissant les gens qui le méritent.

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Bon

Printemps

les

ami(e)s

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P.S. : pour les initié(e)s, le printemps pourrait fort bien convenir à un retour de l’ami Dupin ! 😉, ne le répétez pas, hein ! On se quitte en musique…

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