Maux & Cris

Mes pieds ayant été remis en état par ma podologue, j’ai pu reprendre de petites balades sur le chemin de halage qui accompagne un bras de la Seine. Il me faut faire 200 mètres et j’y suis.

Je reste dans les limites imposées par la loi puisque j’ai marché deux kilomètres. Je n’ai croisé qu’un humain. Il avait les jambes arquées, mais bizarrement, pas régulièrement, plutôt vers le bas. A moins que ce ne soit l’effet donné par ses vêtements. Si quelques menus oiseaux ne voletaient pas à mon passage je n’aurais pas vu âme qui vive.

C’était calme, gris et calme. A ma droite, l’eau était lisse, par rien dérangée, ni les pattes d’un canard, ni la nage d’un ragondin, ni la moindre sirène. Le jour d’avant, nous avions vu les deux premiers.

A ma gauche, surélevée, la voie ferrée Paris Rouen, qui n’a délivré qu’un petit train vers Paris vers 16h45. La voie ayant été rénovée il y a une dizaine d’année, le bruit était supportable. Au début où nous habitions ici, les voies étaient dégradées, nos fenêtres en simple vitrage, les trains se signalaient par un bruit d’enfer et les verres qui s’entrechoquaient sur leur étagère. Aujourd’hui, ils passent sans bruit aucun.

Je reviens sur mon chemin. Après la voie ferrée, la route maintenant départementale. Le 11 novembre étant férié, très peu de passage. Le calme était vraiment total.

Le onze novembre tout était si calme

Le onze novembre
Tout était si calme
Autant l’échevelée sirène
Que son luisant corsage

Le onze novembre
Tout était si calme
Je n’ai dérangé
Que des oiseaux gris

Le onze novembre
Tout était si calme
La solitude a l’âge
De souffrir en chemin

Le onze novembre
Tout était si calme
Un duo de canards
A griffé le ciel gris

Le onze novembre
Tout était si calme
Je n’aime pas ce mois
Qui endort le moi

Poème – Régis Vignon – 12 novembre 2020

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Bonne journée les ami(e)s

©️ Texte de Régis Vignon – Photos -> voir les légendes des photos